Les Noirs repartent de Bourgoin avec une cinquième défaite en autant de rencontres. Le pire, c’est que Bourgoin, un concurrent direct, a pris le bons offensif.
Bourgoin 33 – 12 Provence Rugby. Pelouse grasse. Temps frais. Score à la mi-temps : 19 – 12. Arbitre : Luc Ramos (Languedoc). Pour Bourgoin : 5 essais (Nicolas 13′, 31′, Lemalu 36′, Puyo 44′, Bosviel 56′), 4 transformations (Bosviel 31′, 36′, 45′, 57′). Pour Provence Rugby : 2 essai (Caneda 16′, Tuapati 26′),1 transformation (Levy 26′). Cartons jaunes : Berger (75′) pour Provence Rugby.
Composition des équipes
Bourgoin : Fakalelu, Khribache, Spachuk – Adamou, Santoni – T. Cotte, Leonte, Lemalu – Faure (m), Bosviel (o) – Coux, Veratau, Puyo, Insardi – Nicolas. Remplaçants : Janaudy, Gicollet, L. Cotte, Fontaine, Lopes, Bouillot, Price, Garcia.
Provence Rugby : Ma’afu, Tuapati, Moreno Rodriguez – Vallejos, Navickas – Driollet, Molcard, Bornman (cap.) – Berger (m), Bouillon (o) – Poujol, Swanepoel, Marrou, Caneda – Levy. Remplaçants : Colliat, Ndiaye, Verdy, Nasiga, Boulogne, Mika, Cestaro, Cotter.
Le contexte
Le Provence Rugby arrive à Pierre Rajon des doutes plein la tête : quatre défaites de rang et une avant-dernière place qui ne tient qu’à la sanction administrative ayant frappé Tarbes. Le club a changé d’entraîneur cette semaine avec la nomination, comme entraîneur principal, de Patrick Pezery. La semaine de travail a paru particulièrement studieuse et la remobilisation, avec des cadres en tête de gondole, aussi. Suffisant pour pallier un déficit de confiance très net ? Qui plus est face à Bourgoin, qui vient de prendre 46 pions au stade de la Méditerranée face à Béziers… Mais qui avait gardé au chaud une bonne partie de ses titulaires…
Le scenario
Après une bonne entame qui voyait Lucas Levy manquer l’occasion d’ouvrir le score, les deux équipes se livrent un mano a mano spectaculaire. Si le CSBJ domine dans l’occupation et la possession, les Noirs sont réalistes. S’ils sont moyens dans le jeu au pied, celui de Berger par-dessus la défense berjalienne est magnifique et voit Lucas Caneda inscrire son premier essai en noir. Mais c’est bien les locaux qui prennent l’avantage juste avant la pause grâce à Lemalu. 5 essais en première mi-temps, le quidam des spectateurs est ravi. 19-12 à la pause, un score justifié tant les avancées berjaliennes, poussées par un stade Rajon qui joue parfaitement son rôle de 16ème homme, ont fait mal à des Provençaux qui ont, souvent, trop cherché à plaquer haut leur adversaire direct. Il faut dire que pour se rétablir, il y a meilleure sinécure qu’un déplacement du côté de Bourgoin…
En deuxième période, un mauvais dégagement au pied permettait d’entrée de jeu au CSBJ d’obtenir une touche à 5 mètres de l’en-but. Essai dans la continuité, et c’en était fini des chances aixoises de se refaire la cerise. D’autant que Bosviel marquait, après un slalom, un essai entre les perches. Bougés par un pack ciel et grenat en grande forme, les Aixois finissent la rencontre en donnant tout ce qu’ils ont, mais dont les lacunes sont encore trop visibles pour espérer mieux. Et notamment en touche avec, encore, trop de ballons perdus.
Un homme dans le match Tanguy Molcard
Très actif, le troisième ligne aixois est incontestablement sur une pente ascendante. 7 mois sans jouer et l’ex-Biarrot retrouve incontestablement des cannes en cette fin d’année. Présent dans le combat, il a aussi fait valoir quelques belles avancées et des plaquages efficaces.
Les conséquences
Laisser le bonus offensif à des adversaires directs n’est jamais une bonne opération. Mais se refaire la cerise dans un stade Rajon chaud bouillant n’était pas une mince affaire. Il faudra conserver le positif : à savoir la conservation du ballon lorsque les Noirs font preuve de patience et la défense sur les ballons portés, très efficace. Mais l’envie générale n’a pas suffi.
La réaction
Patrick Pezery : « un vrai courage »
Patrick Pezery (entraîneur Provence Rugby) : « Il y a une vraie envie de la part des joueurs, un vrai courage pour s’employer en défense mais malheureusement on a trop de déchets : des ballons perdus, des fautes à certains moments importants… Cela nous coûte cher. Malgré notre courage, et à force de résister, on finit par céder à certains moments. On perd 2-3 ballons dans leur camp où il faut revenir défendre dans notre camp et moralement c’est dur. ».