Aussitôt son contrat paraphé, Marc Delpoux était sur le pré cet après-midi. A la sortie de l’entraînement, il nous a accordé sa première interview. « Heureux » de retrouver un club, le nouveau consultant du Provence Rugby est conscient du « challenge » qui l’attend. Sa réussite passera par un parcours de titan à domicile.
Marc Delpoux :
« Essayer de trouver les joueurs qui comprennent ce que l’on veut faire »
Marc, heureux de retrouver un club ?
Oui, « heureux », c’est le mot. Heureux que l’on m’ait donné la possibilité de redémarrer dans ce boulot. Oui, c’est ça, heureux de retrouver le terrain, même si je me sens un peu rouillé (sourire).
Qu’est-ce qui a guidé ton choix vers le Provence Rugby ?
Je suis venu, j’ai rencontré les dirigeants qui m’ont présenté le club. J’ai été très surpris de voir tous ces bouleversements, cette nouvelle tribune « en face », et le projet pour le club, son avenir. Ça m’a rappelé, en mieux puisque le projet structurel que l’on m’a présenté est en avance, ce que j’ai connu par le passé dans un autre club qui était très ambitieux, dans une grande métropole ambitieuse, et qui était aussi dans une situation délicate puisque le club (l’Union Bordeaux-Bègles, ndlr) était 15ème sur 16 en ProD2. Que ce soit les discours, le projet sportif, ou l’ambition… tout ça m’a interpellé.
As-tu déjà pu faire un premier diagnostique des carences de l’équipe ?
Je ne vais pas mentir : non je ne l’ai pas fait. Jusqu’à hier je travaillais encore dans la fonction publique, je n’étais pas sûr d’être choisi. J’avais vu Provence Rugby à Narbonne lors du premier match. C’était un promu qui, en arrivant en ProD2, changeait de dimension et il y avait une différence de vitesse entre les deux équipes. Je n’ai pas vu d’autre match donc c’est difficile de juger. Maintenant, ce qui m’effraie un petit peu, c’est cet adversaire qui arrive ce vendredi…
« Aucune équipe n’est descendu avec 11 victoires. Nous en avons déjà 3. Je connais le challenge ».
Ta priorité en arrivant ici, avec cette rencontre face à Bayonne qui arrive, quelle est-elle ?
De ne pas tout bouleverser. D’abord parce qu’il n’y a pas lieu de tout bouleverser mais aussi parce qu’on ne peut pas bouleverser la façon de jouer d’une équipe en quatre jours. Je ne pense pas que l’avenir du club se joue face à Bayonne donc je préfère faire un travail à moyen terme. Pas à long terme parce qu’on n’a pas le temps, ni un one-shot sur le match de Bayonne, mais plutôt à court-moyen terme. On va essayer de trouver les joueurs qui comprennent ce que l’on veut faire. Et ceux qui me permettront de mettre en place ce que j’ai envie de voir.
Cette 15ème place, et le fait qu’a priori il va falloir gagner un match sur deux pour se maintenir, ne t’a pas effrayé plus que ça…
J’ai tout de suite regardé l’historique de la Pro D2. Aucune équipe n’est descendu avec 11 victoires. Très peu avec 10. Nous en avons déjà 3. Il nous reste 9 matchs à domicile. Je connais le challenge.
Propos recueillis par JS
A noter : Vendredi, vous découvrirez dans notre prochain numéro de Provence Rugby Inside les débuts de Marc Delpoux au Provence Rugby. Restez connectés !
