Les blessures récentes de Talemaitoga Tuapati et Romain Colliat lui ont certes laissé le champ libre. Mais Florian Lescadieu en a profité pour proposer des prestations de tout premier ordre. Avec 4 adversaires éliminés lors du match face à Aurillac, il est même le joueur qui a remporté le plus de duels offensifs. Mais cela n’est pas un hasard : « je marche à la confiance », avoue le talonneur formé au club qui apprécie, à 24 ans, s’être fixé à un poste.
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Comment aborder ce match face à cette équipe quasi-imbattable du LOU ?
C’est un match important. Il faut rendre une bonne copie face à cette équipe. On voudra récupérer le maximum de points là-bas. Ce sera important de suivre le plan de jeu et de faire ce qu’on nous demande sur un plan stratégique et tactique. Aussi bien offensivement que défensivement. Ce match, c’est le meilleur moyen pour bien préparer Dax (le 26 février). On joue contre ce qui se fait de mieux dans le championnat, qui plus est à l’extérieur. Il faut faire un gros match à Lyon car si on prend une grosse valise, ce sera plus difficile pour se projeter sur le match face à Dax.
En parlant de valise, le LOU avait inscrit 60 points au match aller… Cette rencontre est-elle toujours dans les têtes ?
Oui, oui bien sûr. Prendre 60 points, à la maison, c’est dur. Ça a été une lourde défaite, difficile à digérer. Ce match retour, c’est une bonne occasion pour montrer qu’on a progressé, qu’on a avancé et que nous sommes maintenant capables de faire beaucoup mieux que ce qu’on a fait au match aller.
Sur un plan personnel, trois titularisations la saison dernière et déjà 6 cette saison et une quinzaine de feuilles de match. Tu fais partie des joueurs qui semblent progresser avec la Pro D2…
Il y a aussi le fait que la saison dernière, je jouais à deux postes différents : pilier gauche et talonneur. C’était un avantage pour l’entraîneur mais pour moi un peu moins. J’étais un peu considéré comme le remplaçant idéal, qui peut dépanner aux deux postes. En étant fixé à un poste, on peut mieux travailler au poste. Et puis enchaîner les matchs, ça permet de mieux se sentir, d’être plus à l’aise, de prendre de la confiance. Et par rapport au système de jeu aussi, je me sens bien en ce moment.
« à l’extérieur, on subit les matchs »
Dans le domaine des duels, tu es le meilleur Aixois lors du dernier match. On sent que c’est quelque chose qui te plait…
Oui, justement. Avant, j’essayais trop de défier les adversaires. J’essaye aujourd’hui de me servir davantage de mes qualités par rapport aux crochets que je sais faire, au gaz et à l’explosivité que je peux avoir. Après, comme je te disais, quand tu emmagasines du temps de jeu, quand tu te sens à l’aise dans le schéma, tu prends de la confiance et tu te permets plus de choses. Personnellement, je marche beaucoup à la confiance et au mental. Quand je me sens bien, ça se voit, effectivement.
Face à Aurillac, l’équipe a semblé déchaîné, et a rendu une très bonne copie. Pourquoi l’équipe n’arrive-t-elle pas à amener ça à l’extérieur ?
Ça se joue sur des détails je pense. Contre Béziers, on a vraiment été présents défensivement, on a fait un gros match. A l’extérieur, il faut réussir à avoir la main mise sur le ballon, ce qu’on n’arrive pas à faire pour le moment. On subit les matchs. Contre Lyon, l’objectif sera de réussir à garder le ballon un maximum, pour ne pas subir. On veut essayer d’imposer notre jeu pour ne pas s’exposer à celui de l’adversaire.
