Homme de challenge, Régis Lespinas arrive à Provence Rugby après avoir pas mal crapahuté. Un parcours atypique qui semble avoir forgé le joueur, talentueux, mais aussi l’homme qui dit ne pas aimer parler de « projet ». Car Provence Rugby n’en est plus un. C’est une réalité. A deux jours de la reprise, il nous a accordé une première interview.
Régis, tu possèdes une riche expérience du très haut niveau et du Top 14 notamment. Qu’est-ce qui, aujourd’hui, t’amène à Provence Rugby ?
Beaucoup de choses. J’ai passé 10 ans à jouer en Top 14 et j’arrivais un peu au bout de ce que j’avais à faire avec Oyonnax. Aix m’a appelé et c’était tout naturel pour moi de signer ici. C’est un club qui a envie de grandir, et que des gens pensent à moi pour grandir, c’est flatteur. C’est aussi pour ça que je n’ai pas beaucoup hésité à venir ici.
Tu connais du monde à Provence Rugby ?
J’ai joué avec Laurent Tranier à Lyon mais la plupart des gens, je ne les connais pas. C’est bien, je vais rencontré de nouvelles personnes. Il va falloir faire l’effort d’aller vers les autres pour s’intégrer, c’est très bien.
Tes premières impressions après quelques jours ici ?
On m’avait dit que c’était une super ville. Ça a aussi fait pencher la balance, il faut l’avouer. Et depuis que je suis arrivé, pour tout te dire, j’ai l’impression de déjà faire partie du club. Les premiers contacts avec les joueurs et le staff se sont super bien passés. Maintenant, il me tarde que ça commence vraiment.
« je retrouverais peut-être deux amis, avec qui j’ai joué à Hawke’s Bay »
Tu as connu une expérience atypique en Nouvelle-Zélande, tu peux nous en parler ?
J’étais à Lyon à l’époque et j’étais dans un moment de ma carrière où j’avais des envies d’ailleurs. Je n’avais jamais pu assouvir ça… Je me suis dit qu’il fallait que j’arrive à faire quelque chose dans ma carrière qui soit un peu unique et dont je me rappellerais toute ma vie. Et j’ai pensé à ça… A la fin de mes deux années à Lyon, je suis donc parti en Nouvelle Zélande, avec ma femme et mon sac à dos, pour jouer chez les amateurs. J’ai ensuite eu la chance d’arriver à trouver un petit contrat avec une province. Ça a été un beau challenge de partir là bas et de repartir à zéro.
Qu’est-ce que tu en retires ?
Je me suis découvert : à aller vers les autres, à avoir la volonté de rester dans le milieu. Je devais prouver sur le terrain sans personne pour m’accompagner. J’en garde des amis et j’en retrouverais peut-être deux, avec qui j’ai joué à Hawke’s Bay, Alby (Mathewson) et Karl (Lowe, ces deux joueurs se sont engagés avec Provence Rugby en cas de repêchage en Pro D2).
Ton poste favori, c’est demi d’ouverture. T’est-il arrivé d’occuper d’autres positions ?
Ah oui, oui ! J’ai joué à tous les postes d’arrières, j’ai même joué à l’aile pour aider. Les deux dernières saisons à Oyonnax, j’ai alterné entre les postes de 10 et 15. Je peux jouer aussi au centre mais ma préférence va tout de même à l’ouverture.