Avant la réception de Nevers, demain, nous allons à la pêche aux infos. Guillaume Clerc, journaliste au Journal du Centre suit, chaque semaine, les matchs de l’USON, et a accepté de répondre à nos questions. Fin de la saison régulière, équipe type, qualification et course à la ProD2… Cet expert ès USON livre les clés du match. Vu de là-bas.
Le 4 février dernier, Provence Rugby l’emportait 20 à 13 contre Nevers, comment s’est passée la fin de la saison ?
La deuxième partie de saison ressemblait beaucoup à la première avec une formation très performante à domicile, en témoignent les succès face à Limoges avec le bonus offensif (34-20) et contre Massy (25-19) pour clôturer la saison. La victoire contre le RCME a montré que l’équipe avait du caractère : après avoir encaissé trois essais sur une seule passe qui, à chaque fois, a fait la différence, l’USON a relevé la tête en deuxième période pour revenir dans le match.
A l’extérieur, en revanche, les choses ont été beaucoup plus compliquées avec une lourde défaite contre Aubenas (35-3), dans la continuité du déplacement à Aix-en-Provence, et à Auch (14-3). En plus de s’incliner deux fois hors de leurs bases, les joueurs de Xavier Péméja ne ramènent aucun point de bonus. C’est donc l’inconnue sur le comportement de l’équipe à l’extérieur.
Quel est l’état d’esprit des joueurs et du staff avant d’aborder ce déplacement à Maurice David ?
L’état d’esprit est le même que durant la saison régulière, avec un peu plus de pression, forcément. Les joueurs veulent remporter toutes leurs confrontations et viennent donc en Provence pour gagner. Ils s’attendent à un duel âpre et difficile contre une équipe de Provence Rugby qui ressemble à l’USON dans son style de jeu. Du côté des dirigeants neversois il y a de l’optimisme pour que cette année soit celle de la montée, mais le passé a montré que rien n’est joué en avance.
Justement, après plusieurs échecs dans le dernier carré, est-ce enfin le bon moment pour Nevers ?
On a toujours envie de penser que il s’agit de la bonne année. Le timing parfait était sûrement contre Lille, il y a deux ans, mais l’équipe se fait éliminer à seulement trois petites minutes de la fin. Entre temps, il y a eu d’autres frustrations mais cette année est différente avec le nouveau fonctionnement de la poule Elite qui rend la phase régulière beaucoup plus difficile. Les joueurs arriveront donc sûrement avec plus de confiance et l’habitude d’affronter des adversaires d’un plus gros calibre comme Aix ou Bourg-en-Bresse.
« Nevers est capable de gagner à Aix et vice versa »
Quels seront les joueurs à surveiller samedi ?
Le demi de mêlée Auvasa Falealii, au club depuis maintenant deux ans est en train de confirmer et de s’affirmer comme le numéro neuf indiscutable. C’est un véritable chef d’orchestre derrière la mêlée, il combine parfaitement avec ses avants. C’est d’ailleurs lui qui fait la passe intérieure à Hugo Fabregue qui inscrit le seul essai de l’USON à Aix en février dernier. Le troisième ligne, ancien du Stade Français est l’autre gars à surveiller du coin de l’oeil. C’est le moteur du pack, il permet toujours à son équipe de se remettre en marche.
Et les grands absents…
L’arrière Fa’atoina Autagavaïa qui s’est gravement blessé à l’échauffement avant le match face à Tarbes ne sera sûrement pas aligné, même si rien n’a encore été confirmé par le club. Le Samoan, qui avait présenté un tableau de traumatisme crânien avec tétraplégie va mieux, mais il faut prendre toutes les précautions pour qu’il revienne doucement à la compétition. Derrieux ou Duvallet sont donc pressentis pour évoluer à l’arrière.
Quelles seront les clefs de la victoire ?
Les deux rencontres seront sûrement très serrées. Nevers est capable de gagner à Aix et vice versa. Le vainqueur devra être appliqué et forcement, avoir un peu de chance. La force des deux équipes réside dans leur capacité à mettre du rythme dans les matchs, celle qui prendra le jeu à son compte aura donc toutes les chances de voir la finale.