En l’absence de Jannie Bornman, Romain Longépée héritera face à Bayonne non seulement du poste de numéro 8 mais aussi, en tant « qu’ancien », du rôle de leader. Formé au club, « Longep » fait de ce déplacement à Bayonne une vraie opportunité pour resserer un groupe qui en aura bien besoin au moment d’aborder le sprint final. Qui ne fait que commencer. Interview.
L’Aviron Bayonnais a du mal à gagner chez lui, est-ce un motif d’espoir ?
Non, pas tellement. On ne s’occupe pas forcément de l’adversaire. On s’occupe plutôt de ce que nous, nous voulons produire. Essayer de se servir de ce genre de matchs, difficiles, pour se rassurer, pour trouver une cohésion. Et pour mettre notre jeu en place pour le prochain bloc qui sera décisif. Et bien sûr, nous allons tout tenter sur ce match-là.
Est-ce la première fois que tu vas jouer à Jean-Dauger ? Cela fait partie des stades mythiques pour lesquels on adore le rugby…
C’est évident… J’y avais déjà joué lorsque j’étais en Espoirs mais en Pro, c’est la première fois. Je suis très content d’aller jouer là-bas. Comme tu dis, c’est un stade mythique du rugby français, avec une grosse ambiance. En montant la saison dernière en Pro D2, on s’est donné le droit d’y jouer. Il ne faut pas oublier d’où l’on vient. C’est fantastique de jouer ici à Bayonne. On se doit de montrer notre meilleur visage.
Tu vas jouer en numéro 8 demain (lire ce soir) alors que tu évolues davantage dans un registre de flanker habituellement. Comment tu appréhendes ce rôle ?
C’est à peu près pareil pour moi. Sur les deux dernières saisons, j’ai plus joué au poste de 3ème ligne aile mais s’il faut « dépanner » à ce poste-là, pas de problème, j’essaierai de le faire du mieux possible.
« Nous nous sommes fixé un cap »
Tu es l’un des plus anciens de l’effectif. Le taulier Jannie Bornman n’est pas là. As-tu le sentiment de devoir prendre plus de responsabilités qu’habituellement ?
Oui, je peux faire partie de ces joueurs-là. Après, il y a pas mal de mecs aussi qui ont l’expérience du plus haut niveau. C’est un tout. Il faut vraiment qu’on soit tous hyper soudés. Il faut se servir de ce genre de match pour qu’il se passe quelque chose entre nous, qu’on crée ce groupe, dans le dur, pour qu’il nous lance du mieux possible vers cette fin de saison. Si, de par mon statut « d’ancien », je peux y contribuer, je le ferai bien volontiers.
Trois défaites d’affilée. Est-ce que l’ambiance à l’entraînement s’en ressent ?
Non, on continue de s’entraîner dans une atmosphère positive. C’est sûr que quand tu perds, les semaines sont un peu plus compliquées. Mais voilà, nous nous sommes fixé un cap. Rien ne nous en déviera. Il reste encore 9 matchs, tous les points sont durs à prendre mais chacun sera précieux pour la fin.
L’espoir est toujours là ?
Bien sûr ! Tant que comptablement on est dans la course, on s’accrochera ! Sinon, ça ne sert à rien d’être là. Prenons chaque journée comme elle vient et essayons de prendre un maximum de points à chaque fois pour ne pas avoir de regrets à la fin.
