Après trois saisons d’exil en Fédérale 1, le deuxième-ligne Manuel Charlier est de retour à Provence Rugby. Lucide, il aborde cette saison avec humilité et raconte ses trois années passées loin d’Aix-en-Provence. Et parle de ses objectifs pour la saison à venir.
Tes impressions au moment de revenir ici ?
Très content par rapport aux ambitions du club et au projet sportif. Les deux clubs que j’ai connus en partant d’ici (La Voulte-Valence et La Seyne, ndlr) avaient des projets à plus petite échelle. C’était moins brillant. Après, quand on est en Fédérale 1, on se pose toujours des questions. Est-ce qu’on prend un tournant vers notre reconversion ? Ou alors est-ce qu’on essaye encore de s’entraîner « fort » pour essayer de revenir ? Donc quand tu as une proposition comme celle de Provence Rugby, c’est excitant de remettre un pied dans le professionnalisme. Et même les deux pieds !
Comment tu as vécu ces trois saisons de Fédérale 1 ?
Avec Valence, c’était structuré même s’il manquait des moyens pour exister. Mais j’ai quand même réussi à garder une bonne charge de travail qui m’a permis de ne pas régresser. Après, à La Seyne, c’était en demi-teinte la première année : nous n’avions pas de préparateur physique à temps plein ni de salle de musculation, chacun se débrouillait comme il pouvait. La deuxième année, il y a eu une belle structuration. Le problème c’est que ce championnat de Fédérale 1 fausse la forme physique des joueurs. Au final, on ne jouait qu’un week-end sur deux, voire sur trois. En terme de rythme et de préparation, c’est « cata »…
Tes objectifs pour ton retour sous le maillot noir ?
Prendre le plus de temps de jeu possible et voir où ça me mène. Dans tous les cas, je suis très heureux d’être de retour. Sur le plan humain, je retrouve beaucoup de personnes ici. Il y a beaucoup d’aspects positifs. Il y a eu beaucoup de changements.
Tu étais revenu depuis ton départ ?
Je suis venu voir un match la saison dernière, le dernier contre Narbonne. Sinon, je n’ai pas eu l’occasion car on s’entraînait lorsque Provence Rugby jouait, le vendredi soir. A travers photos et vidéos, j’ai quand même pu suivre la métamorphose du club. Ça n’a plus rien à voir et ça donne envie.