Ambitieux en venant à Nevers, les Provençaux ne peuvent faire mieux qu’un point de bonus défensif. Si la partie s’est jouée sur un coup de dé, la domination de l’USON a été payante. L’essai de Ross Skeate en toute fin de partie est cependant très important .
La fiche technique
Nevers 23 – 17 Provence Rugby. Score à la mi-temps : 9 – 3. Terrain gras. Temps agréable. 5.300 spectateurs. Pour Nevers : 1 essai (Llabot 66′), 6 pénalités (Duvallet 18′, 27′, 33′, 44′, 51′, 60′). Pour Provence Rugby : 1 essai (Skeate 80′), 4 pénalités (Lespinas 13′, 46′, 49′, 64′). Cartons : Vallejos (blanc 70′) et Colati (blanc 77′) pour Nevers ; Aguero (blanc 27′) pour Provence Rugby.
Lever de rideau : Nevers 16 – 15 Provence Rugby.
Composition des équipes
Nevers : Ndiaye, Visagie, Merabet – Vallejos, Basson (cap.) – Kazubek, Bastide, Manevy – Faleali (m), Urruty (o) – Bonvalot, Herry, Mazet, Maya – Duvallet. Remplaçants : Grelet, Colati, Fabregue, Briatte, Llabot, Autagavaia, Pretkowski.
Provence Rugby : Aguero, Tuapati, Make – Lockley, Skeate (cap.) – Munoz, Lowe, Bornman – Cecot (m), Lespinas (o) – Zambelli, Jacquet, Brousse, Vakacegu – Sola. Remplaçants : Carrat, Zakashvili, Charlier, Beal, Berger, Tranier, Labarthe, Saïd.
Le contexte
Pour la deuxième journée consécutive, les Noirs disputent une rencontre avec l’enjeu d’une place de leader au bout des 80 minutes. Pour l’instant, celle-ci est dévolue aux Noirs, qui viennent d’engranger 14 points lors des 3 premières journées. Nevers, de son côté, semble en pleine progression depuis l’arrivée tardive de coach Péméja. Mené 17-0 à la mi-temps sur la pelouse de Tarbes, l’USON s’est finalement imposé en toute fin de partie, avec une deuxième place au général. Deux équipes en pleine confiance, donc, qui s’affrontent pour la première fois de leur Histoire. Lors du briefing, ce matin, Marc Delpoux insistait sur l’importance des 30 premières minutes, qui s’annoncent difficile tant ce match rencontre un enthousiasme énorme et une attente considérable de la part des supporters de l’USON.
La physionomie
Et finalement, l’ambiance est gentiment hostile. Le public est enthousiaste mais l’atmosphère loin d’être irrespirable. Les Neversois vont tout de même donner quelques occasions de s’enflammer à leurs supporters. C’est eux qui dominent cette première période, avec des ballons portés qui font mal aux Aixois, qui se mettent souvent à la faute. Au sol également. Duvallet, grâce à trois pénalités, permet de placer Nevers en tête au terme de la première mi-temps. Un premier acte qui a vu Aguero prendre un carton jaune mais aussi les partenaires de Lespinas aligner quelques bonnes séquences de possession. Même menés au score de 6 points (9-3), l’incertitude demeure au moment de rentrer au vestiaire.
Celle-ci va demeurer jusqu’à la 66ème minute, le véritable tournant du match. Le dégagement de Lespinas était contré par Llabot qui pouvait filer à l’essai. Le duel de buteurs s’arrêtait ici et l’USON se détachait. En fin de match, à l’énergie et après une longue séquence aixois devant l’enbut neversois, Ross Skeate donnait le bonus défensif aux Provençaux. Sur sa pelouse, l’USON a finalement mérité sa victoire, mais Provence Rugby n’a pas démérité. Loin de là. Le 50-50 de possession de balle en témoigne.
Un homme dans le match / Ross Skeate
Captain Ross a fait le boulot. Et même plus que ça. Le Sud-Africain a plaqué à tour de bras, avancé souvent, et combattu comme toujours. En plus, il donne le bonus au Provence Rugby, ce qui est loin d’être négligeable. Prestation pleine pour Ross Skeate.
Les conséquences
Une défaite qui n’a rien d’alarmant pour les Noirs. Si la première place est, avec courtoisie, laissée aux hôtes du jour, les joueurs de Marc Delpoux compte toujours un match de moins et, quand on ne peut pas gagner, il est toujours utile de ramener quelque chose. Félicitation à Nevers, qui signe un joli succès. Sans aucun doute, les hommes de Péméja ne seront pas très loin de l’accession. Au minimum.
La réaction du coach
Marc Delpoux (entraîneur Provence Rugby) : « On est tombé sur une belle équipe de Nevers. On a été trop, trop, trop pénalisés pour accrocher un résultat. Quand tu est pénalisé, tu ne peux jamais tenir le ballon, tu ne fais que défendre et tu prends de nouvelles pénalités. C’est un cercle vicieux. On a vu en deuxième mi-temps que lorsqu’on était moins pénalisés, on arrivait à faire des chose intéressantes. Après, il n’y a qu’une différence de 6 points, sur un essai casquette que l’on prend.«