Dans le numéro 51 de Ruck Magazine, notre rubrique le Geste technique aborde le lancer en touche grâce aux explications de notre talonneur, Florian Lescadieu. Exercice complexe dont la précision doit être chirurgicale, ce lancer en touche est un maillon essentiel d’une conquête efficace. Tributaire d’une coordination parfaite avec lifteurs et autres sauteurs, il est souvent le top départ de grandes envolées ou bien d’un ballon porté efficace. « Le but, c’est que ce geste devienne un automatisme et cela demande beaucoup d’entraînement », explique Florian Lescadieu. Nous sommes donc allés explorer sa routine (« propre à chaque talon ») au moment d’envoyer la gonfle. Petit guide personnel pour éviter d’être catalogué comme un « lanceur de pizzas ».
1 – Je place le ballon. Il faut bien sentir le ballon avec ses mains. A l’arrière du ballon, je place d’abord le pouce de ma main droite sur une couture (Florian Lescadieu est droitier, ndlr) puis l’articulation entre les deux dernières phalanges des autres doigts sur l’autre couture. Cette main sert à faire la vrille et à donner la direction. A l’avant du ballon, ma main gauche est un peu en dessous. Cette main ne me sert qu’à soutenir le ballon. J’essaye de ne pas m’en servir car elle perturbe mon geste.
2 – Je place mes pieds. Sur la ligne. Mes deux pieds touchent la ligne, ils sont dans l’axe de mes hanches. Ni trop serrés, ni trop éloignés, pour être bien stable. Les jambes sont légèrement fléchies.
3 – Je visualise la cible. Je place mon ballon légèrement au-dessus de ma tête, bien parallèle au sol. Le capitaine de touche m’a annoncé la combinaison et je ne visualise que l’endroit où je dois lancer le ballon.
4 – J’arme le geste. Je place mon ballon derrière la tête. Là, il y a un gros travail mental. J’essaye de me vider la tête, de ne penser à rien, seulement à ma cible. En touche, la réflexion perturbe, donc il faut absolument enlever de son esprit tout ce qui est parasite. A partir de ce moment-là, je suis réellement prêt à lancer.
5 – Je lance. Lorsque la touche est jouée en intention (pas de mouvement dans l’alignement, seulement un saut), c’est moi qui déclenche. Par contre, lorsqu’il y a un mouvement, c’est l’alignement qui déclenche le lancer. Il y a deux types de lancer : le lobé, où tu lâches le ballon plus tôt et où les bras finissent vers le ciel, et le tendu, où les mains finissent en direction de la cible (comme sur la photo), paumes de mains vers le sol. Si les mains ne finissent pas à la même hauteur, c’est qu’il y aura un problème dans le lancer, l’une des deux mains ayant trop poussé le ballon.
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