Skeate : « il faut être très professionnel »

Après six mois sans jouer, Ross Skeate est revenu dans l’effectif, comme si de rien n’était. Avant la rencontre de ce soir face à Mont-de-Marsan, le capitaine de Provence Rugby répond à nos questions au cours d’un entretien très… consistant. Dans un Français impeccable, le deuxième ligne raconte comment il a vécu son retour, le rôle de capitaine qu’il a « chipé » à Jannie Bornman, ses retrouvailles avec un Karolis Navickas qu’il avait déjà croisé au cours de sa carrière ou encore… cette dernière pénalité face à Albi. Où il choisit la penaltouche. Interview avec captain Skeate.

 

 

 

A 5 minutes de la fin du match face à Albi, vous est menés d’un point. Pénalité pour nous dans les 22, certes excentrée, mais tu demandes la penaltouche. A ce moment-là, tu es sûr que c’était la bonne décision ?

 

Pour moi, la première option, c’est toujours les 3 points. Toujours. Mais après, si le buteur ne se sent pas très bien, que l’endroit est un peu « chiant » sur le terrain, on peut basculer sur une penaltouche. Pour moi, à ce moment-là, c’était la meilleure décision. Avec Jannie (Bornman) et « Swannie » (Riaan Swanepoel), on en a discuté juste avant et on a décidé ça. Et je pense que c’était pas trop mal comme option (rire).

 

SkeateAvant ça, il y a eu ce début de match avec 12 points encaissés en 12 minutes. Qu’est-ce qu’il s’est passé sur cette entame ?

 

C’est très dommage, on s’en est parlé toute la semaine. Ce sont deux essais qu’on a donnés ! C’est dommage parce que ça a gâché une bonne première mi-temps. Il y a vraiment eu de bonnes choses dans cette première mi-temps. On a fait de bons « trucs » entre nous. C’est arrivé pas mal de fois cette saison où on a donné des essais faciles à l’adversaire. Il faut éviter ça demain soir (ce soir), c’est sûr.

 

Ensuite, Provence Rugby gagne le match et relance complètement la course au maintien…

 

J’ai parlé avec l’équipe pour dire : « les gars, il n’y a pas de pression. On a un calendrier à notre portée qui arrive, on a passé une saison déjà très longue, et on est toujours vivant. Si nous, on fait bien notre truc, qu’on est appliqués, on a vraiment de bonnes chances pour aller chercher le maintien ». Mai si on commence à se prendre la tête, à être stressé, à espérer que Dax ou Carcassonne perde… Ça, ça ne va pas. Le plus important pour nous, c’est de regarder ce qu’on fait de notre côté. Demain soir. Et puis à chaque journée. Comment on va gagner le match qui vient. Ça, ça se construit tout au long de la semaine, c’est pas seulement quand tu arrives au match. Il faut être très professionnel. Si on fait bien ça, on a de bonnes chances.

 

« Moi, je voulais que ce soit lui, et lui voulait que ce soit moi ».

 

 

C’est comme ça qu’on lutte face à la pression négative ?

 

Oui. Surtout que la pression est là depuis le début de la saison. C’est très, très fatigant, très usant. Il faut un peu changer d’état esprit et garder seulement les choses très positives : on a une belle équipe, un gros potentiel, on est toujours vivant, même après avoir passé quelques moments très durs. Il faut être positif. Et vraiment, il faut bosser.

 

SkeateSur un plan personnel, tu reviens après 6 mois d’absence et tu endosses le rôle de capitaine à la place de Jannie Bornman. Vous en avez discuté ?

 

Oui, c’était plutôt son choix. Il voulait que je prenne ce rôle. Il a fait vraiment un bon boulot de ce côté-là pendant 6 mois et moi, pendant ce temps, je n’étais qu’en salle de muscu… Donc j’avais de la fraîcheur à apporter. Et puis il était absent à Bayonne, donc j’ai pris le capitanat. Moi, je voulais que ce soit lui, et lui voulait que ce soit moi. Et finalement c’est moi (sourire).

 

C’est un rôle que tu as déjà occupé au cours de ta carrière ?

 

Oui, plusieurs fois. A Western Province, à Toulon une ou deux fois, à Agen et à Grenoble plusieurs fois. Ce n’est pas un rôle qui me plait spécialement. Il y a plus de responsabilités vis-à-vis du groupe. Je n’aime pas trop me mettre en avant, face aux médias par exemple. Mais si mon expérience peut être utile au groupe, je donne ça avec plaisir.

 

Tu as passé 6 mois dans l’équipe et dès ton retour on a eu l’impression que tu étais là depuis 10 ans. Avec quelques semaines de recul maintenant, comment tu as ressenti, de ton côté, ce retour avec le groupe ?

 

C’était assez simple, parce qu’on a un bon groupe. J’étais blessé mais j’ai eu l’impression de toujours être avec ce groupe. Avec les gars, on allait prendre le café ensemble… Je n’ai jamais été en dehors. Pour moi, ça, c’était très important, garder le contact et un bon état d’esprit avec le groupe. Après, j’ai vraiment bien bossé avec Romain (Guerin, préparateur physique). Il m’a donné des repères physiques, pour être tout de suite dans le match. Même quand je manquais un peu de « fitness », il a su me donner du gaz.

 

« Karlos a un potentiel énorme je trouve »

 

Demain (lire « ce soir »), c’est Mont-de-Marsan qui se présente. Après un début de saison très moyen, cette équipe revient fort et n’est plus qu’à 6 points des qualifiables. Gros combat en perspective…

 

Oui, mais des gros combats, on en a déjà eu beaucoup dernièrement : Montauban, Bayonne, Albi… Ce n’est pas vraiment le combat qui nous intéresse, parce que ça, maintenant, ça doit être un fondamental. En Pro D2, si tu n’es pas prêt au combat, tu va perdre, c’est sûr. Mont-de-Marsan joue très bien depuis quelques semaines, ils sont dangereux partout sur le terrain. Ce n’est pas qu’un pack costaud. Ils peuvent jouer au large, ils savent faire beaucoup de choses sur le terrain donc ça va être un match très, très dur demain soir. Ça, on est au courant…

Skeate navickas

L’attelage que tu formes avec Karolis Navickas en deuxième ligne a été un point fort contre Albi. Comment ressens-tu votre entente sur le terrain ?

 

Il y a quelques années, lorsque j’étais aux Sharks (entre 2010 et 2012, ndlr), nous nous étions déjà croisés. Il jouait pour les Moins de 21 ans. Quand je suis arrivé ici, on s’est retrouvés, on a reparlé de cette année que nous avions passée ensemble. Nous sommes des amis. Sur le terrain, « Karlos » a un potentiel énorme je trouve : il est grand, il court beaucoup, il est costaud. Pour moi, ça fait du bien de jouer avec un mec comme ça. Je vois qu’il est en progrès. Il enchaîne les matchs et il joue de mieux en mieux. On se trouve super bien sur le terrain. Et même en dehors du terrain.

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